Monday, February 28, 2005

Jean Soudan

Ce bulletin a été écrit pour l'essentiel par le Docteur Jean Soudan, Chevalier des Arts et Lettres, ancien président de l'Office de Tourisme de 1977 à 2000 qui nous a quittés ce lundi 10 janvier 2005.

On doit la mise en page et en photos à Pierre Dupraz, adjoint à la culture, président de l'association Culture, Histoire et Patrimoine de Passy. Nous remercions le Docteur Michèle Soudan qui a mis à notre disposition les mémoires et la collection de photos de son grand-père Théophile Vallet ancien maire et conseiller général, Georges et Renée Borgeat qui nous ont prêté textes, articles de presse, photographies et tous ceux qui nous ont fourni renseignements, images et souvenirs : Colette Buissot-Chesneau, J-Pierre Boldini, J-Paul Fivel, Josiane Giraud, René Jaccoux, Brigitte Julien, J-Pierre Lambersens, Joseph Lanovaz, Christiane Legrand, Claude Legon, Guy Lyonnaz, Jacques Naudet, Gilles Norris, Robert Paget, Suzanne Pasian, Gilbert Perrin, J-Luc Pissard, Roger Raffort Deruttet, Francis Roch, André Thiébaut, Brigitte Thierriaz, Hervé Tuaz et les nombreux "relecteurs"...

Nous avons pu compulser les archives de la commune de Passy, de l'Office de Tourisme, celles du Centre de la Montagne du Château des Rubins à Sallanches dont nous remercions les responsables.

Nous remercions Steven Bourgeois pour la mise en fonction du site internet (qui remercie Gawel d'avoir passé la revue des 40 ans au scanner) et remercions Mr.le maire et la commune de Passy pour l'authorisation des textes publiés concernant le 40e anniversaire de la station de Plainejoux.com

Sunday, February 27, 2005

40 ans plus tard

Plaine-Joux en 2005 !

Adjoint au Maire délégué : Bernard Colin
Directeur de la station : Hervé Tuaz
Directeur Adjoint, chef des pistes et damages : Gilles Norris
Responsable des 6 secouristes : Gérard Marquet
Responsable de l'entretien mécanique : Lionel Jiguet
Régisseur, responsable des caisses : Stéphanie Soudan
Garderie "les Lutins" : Guyiaine Richebé
Ecole du Ski Français directeur : Jean-Luc Pissard

15 moniteurs permanents, 35 en haute saison,
27 employés, permanents et saisonniers
16 téléskis : le Tour, Barmus, le I Blaireau, l'Arc-en-ciel, Beudeix l et II
8 pistes de ski alpin : 12 km rouges, bleues, vertes
2 fils neige
2 pistes de fond : 8 km
1 chemin raquettes et randonnées à ski
2 canons à neige 2 dameuses
1 site internet :)

Saturday, February 26, 2005

James Mogeny

Parapente Mag #88 (Juillet/Aout 2003) Page 29
Article intitulé "IL VOLE AUTREMENT"

James Mogeny ne vole pas tout à fait comme tout le monde. Dans son coin de Passy Plaine Joux et malgré ses 62 ans, il fait de nombreux émules parmi les jeunes. Chaque matin, il part en montagne. A pieds l’été, en ski de rando l’hiver, le plus souvent seul, il monte vers un col ou un sommet,500 ou 1000 mètres de dénivelé, puis il redescend en volant. Légèreté, autonomie, liberté, James n’a rien à démontrer aux jeunes, rien à enseigner, ce n’est pas son role, il y a des moniteurs pour cela. Mais il n’a jamais empêché personne de le suivre.

Dans ce cas, il décolle toujours le premier (fusible si l’aérologie est douteuse) ou le dernier (pour ne laisser personne derrière lui, seul en montagne). Depuis quinze ans, dans sa vallée, des dixaines de parapentistes de tous âges, des jeunes qui font la SAT aux quinquagénaires restés dynamiques, se sont ralliés à sa façon de vivre le vol : matériel léger, effort physique et vol montagne … qui se transforme parfois en vol de durée ou en petit cross lorsque les conditions sont au rendez-vous.

Les objectifes de James sont presque toujours les mêmes : les sommets qui entourent sa maison de plateau d’Assy, non loin de Chamonix : Lachat, Varan, Barmerousse, Friolant, Platée, Lindars, Pointe noire de Pormenaz. Quelques fois, il se hasarde dans le grand massif : Tête Rousse, Gouter, Tacul (son vol préféré, avec le Buet) Mont-Blanc …. James monte toujours d’une traite, même au sommet du Mont-Blanc (d’où il a décollé une dixaine de fois) car ilo n’aime pas dormir en refuge : il préfère son lit à lui, à sa maison, avec son Armelle ! Parvenu là-haut, il décolle sans traîner (on ne sait jamais, les conditions peuvent se gâter) Il lui arrive de redescendre un copain en biplace, ou son épagneul Jimmy, surement le chien qui totalise le plus de vols.

Chaque année, James fait ainsi plus de 200 vols montagnes ! La météo ? Il l’estime au feeling. C’est qu’il est né dans ces montagnes et que depuis tout petit, il observe passionnément son univers. L’hiver, il monte tous les jours volables : il sait où passe chaque coulée de neige. Quant au vent, il ne se trompe pratiquement jamais. Il nous arrive de l’accompagner et de penser : “on va redescendre à pieds, ca ne volera pas”, mais si James pense le contraire, nous lui faisons confiance, et c’est toujours lui qui a raison ! Parfois c’est l’inverse : on est sûr que ca va voler alors que lui ne le sent pas. Nous l’écoutons. Et souvent, une fois redescendus (à pieds), nous constatons que le foehn s’est levé !

Comme toujours, c’est lui qui avait raison. Mais James redescent rarement à pieds (moins d’une fois sur dix !) Son savoir, il ne le formule pas, il le possède d’instinct. Il l’a appris à force d’arpenter la montagne et d’observer le vent, la neige et le ciel. Il est fusible le plus fiable que nous connaissions !

"Tu montes où demain matin ?"

Souvent, l’après-midi, si l’aerologie est thermique, même forte mais saine, James, portant déjà rassasié par sa course et son vol montagne du matin, retourne faire un petit tour en l’air. Alors il prends la grosse sellette et le secours, décolle du site voisin de Plaine Joux et retrouve avec plaisir ses parcours habituels. Mais ce n’est pas ce qu’il recherche en priorité. James, sur un site “normal”, n’est pas très à la mode : il ne décolle jamais face à la voile, il ne fait pas de 360° engagés et il ignore la SAT. Mais croyez-nous, il vole sacrément bien, en très grande sécuritéet voler avec lui est toujours un moment d’apprentissage.

Dans son club (Mont-Blanc Vol Libre, dont il est président) ou dans les clubs alentours, ils sont désormais une bonne cinquantaine à voler comme James : même pratique, même matériel. Certains ont une aile spécifique montagne mais nombreuax sont ceux qui se contentent de leur aile habituelle, même si elle est un peu plus lourde. En revanche, ils ont tous l’incontournable sac Light de Sup’Air et une sellette très légère. Thin Red Line ou Radicale (toutes deux pésant moins de 600 grammes!) Souvent, le soir, ils appellent James : “Tu montes où demain matin ?” C’est ainsi qu’un jour, nous nous sommes retrouvés, après 1000 mètres de dénivellé, plus de trente au sommet de Croisse-Baulet. Et nous avons tous décollé ... après avoir bu une goutte de champagne … Car il y en avait même un qui avait monté le champ !

JAMES EN BREF
C’était en 1982, à la fête de Servoz … “C’est là que j’ai vu, pour la première fois, des parapentes. J’ai trouvé ces gars completement bargeots” : ils couraient dans les pentes sous Pormenaz et s’envolaient juste à la cassure de la falaise !” Quelques années plus tard, séduit par les décollages depuis Varan, il voudra apprendre à son tour. Il fait son premier vol le 16 Juillet 1988, à 48 ans, chez Roger Fillon à Mieussy, sous une ITV 927.

Puis il aura une BLS Hyperion 10, une aile de K Genair (la première aile qui permettait de passer en finnesse de Plaine Jous à Chedde), diverses ITV (parmi lesquelles une Météor Gold, dont il conserve un souvenir ému : “elle avait toutes les qualités”)

Aujourd’hui, il vole avec les voiles de l’école de parapente tenue par son fils, Phillipe. De préférence des voiles faciles : "A chaque fois que j’ai pris une aile trop perfo, je me suis cassé la figure ! Une fois, en 1992, je m’étais pris pour le champion du monde, il y avait des éclairs et du tonnerre, tout le monde était déjà posé, mais moi, j’étais si fier de voler sous la dernière voile un peu pointue du moment, que je continuais à voler. Lorsque les rafales orageuses sont arrivées, j’ai pris quelques grosses fermetures et fait un retour au tapis un peu douloureux. Depuis, j’ai toujours volé sagement : la leçon avait portée !

Friday, February 25, 2005

Pierre Thierriaz

Mon père, Pierre Thierriaz s'est longtemps occupé de l'USMB ski de Passy. Nous nous souvenons tous de son dévouement et de son enthousiasme. C'est une époque joyeuse et créatrice du point de vue social.

C'est pour que tous les jeunes de la commune puissent skier que mon père défend auprès du Conseil Municipal l'idée d'implanter un puis deux téléskis à Plaine-Joux. Il est toujours là pour donner les perches, damer les pistes ou réparer les pannes. Dans la foulée, il préside la section ski de l'USMB et entraîne dans l'aventure un bon nombre de personnes très motivées. Nous nous souvenons qu'une année sans neige, il installe sa jeep aux Avères d'en Haut et qu'à l'aide de son treuil il nous tire au sommet du slalom. Chaque année, pour les compétitions d'été, il monte à Doran ou en Moëde, la jeep chargée de matériel et de gamins, parfois agrippés à l'extérieur du véhicule. C'est aussi à Plaine-Joux que nous voyons pour la première fois des piquets de slalom montés sur des ressorts métalliques pour apprendre à serrer au plus près nos virages ! Il organise également des stages d'été au Col d'Anterne, avec un fil-neige, monté par son ami du Secours en Montagne, pilote d'hélicoptère.

Avec un club, un seul téléski, deux pistes et beaucoup d'énergie, il a réussi à transmettre sa passion à de très nombreux jeunes, certains devenant même des champions. Et quand, avec les copains, nous évoquons cette période, la figure de Pierrot Pollaillon nous enthousiasme toujours!

Témoignage de Brigitte Thierriaz

Discours de René Raffort-Deruttet
Maire de Passy (de 1953 à 1971)en forme d'hommage...


Au moment où va se terminer cette sportive journée passée sur les pistes de votre station communale de Plaine-Joux-Barmus, au moment où vont être distribués les prix mérités par les plus vaillants de nos jeunes skieurs, il est de mon devoir de remercier au nom de la municipalité en votre nom à tous aussi les organisateurs de cette sympathique manifestation. Mes remerciements vont d'abord à notre ami Pierre Thierriaz président du Ski-Club de Passy ainsi qu'à tous ses dévoués collaborateurs du ski-club. Ils vont aussi aux maîtres et aux moniteurs et à tout le personnel qui, par cette journée glaciale, ont assuré le bon déroulement des épreuves que je les en remercie et je les félicite. (...)

Certains aussi mettaient en doute la valeur skiable de la neige sur une pente exposée au Midi. (...) Le conseil municipal au sein duquel se trouvaient des gens de foi et de compétences comme Pierre Thierriaz et de René Sage décida d'entreprendre la construction de ce qui prit le titre de téléski de Barmus à Plaine-Joux. (...) Les difficultés furent aplanies, vaincues, grâce au dévouement sans bornes à l'incessante activité du président Pierre Thierriaz et de ses collaborateurs du Ski-Club. Grâce aussi, il faut le dire bien haut à l'exceptionnelle valeur et au cou¬rage des ouvriers de l'entreprise Borgeat, parmi lesquelles il faut citer le conducteur d'engins le brave Feige (Henri) qui suscita par son cran et son audace l'étonnement et l'admiration de tous. Grâce à eux, on vit rapidement se dessiner dans la forêt parmi les blocs, les belles pistes que vous connaissez...

Thursday, February 24, 2005

Les projets au fil du temps

Les projets pour améliorer, agrandir ou transformer la station de Plaine-Joux ne manquèrent pas durant ces 40 ans. Ils ne se sont pas réalisés, à tort ou à raison (à chacun de juger), faute d'autorisations, de financement ou simplement de motivations.

Il s'agit tout d'abord d'un télésiège partant de la station pour arriver au Tour, projet subordonné à l'acquisition d'un appareil neuf qu'une municipalité nouvelle des Hautes-Alpes refusait de mettre en fonctionnement à la suite des élections municipales de 89. Le marché au mieux-disant échappa à la commune de Passy. Nous ne citerons pour mémoire que trois projets immobiliers. Le premier présenté par un groupe suisse voulait construire sur les terrains du bas du Plateau, en contrebas de la route du Lac Vert, un village de chalets. Le second voulait construire au centre de la station une rotonde assez futuriste où auraient été réunies toutes les activités : hôtel, restaurants, solarium, bars, magasins, Ecole de Ski, Office du Tourisme, garderie et immobilier.

Le troisième projet envisageait un ensemble d'immeubles sur le bord du parking actuel (300 lits) avec, là aussi toutes les activités mais en plus des appartements en propriété et à louer. Les nouvelles remontées mécaniques en direction des Ayères par les Mollays seraient financées en partie par les droits à construire du promoteur immobilier. Le projet était un ensemble de liaisons ouvrant de nouvelles pistes. Le télésiège du Tour partant du Beudeix pour arriver au Tour. Le télésiège du Châtelet partant de Petton jusqu'au Tour, avec arrêt intermédiaire au bas de l'Arc-en-ciel remplaçant le téléski existant. Le télésiège des Ayères partant du Gouët jusqu'aux Ayères d'en Haut et le télésiège du Lac Vert jusqu'au sommet du téléski du Blaireau.

Les pistes correspondantes étaient celles du Souay, des Ruttes, des Cornes, des Mollays, du Châtelet, de la route du Lac Vert. L'administration de l'Etat rejeta ce projet dont le dossier fut présenté par la commune en 1987 ; le maire était alors Robert Fournier. Le dossier fut suivi par Thérèse Thomas et Robert Paget.

D'autres projets d'extension de la station beaucoup plus ambitieux se heurtaient aux limites de la réserve naturelle et nécessitaient de très gros investissements privés (alors introuvables), ils ne firent donc l'objet d'aucun dossier porté par la commune. Le premier était une liaison avec Raine. Un premier téléphérique partait de Chedde jusqu'à Plaine-Joux, un second faisait suite jusqu'à Plate où était construit un restaurant panoramique. Depuis là, la liaison avec Haine-Grandes Platières. Un autre ensemble futuriste partait de Servez vers les Ayères puis le Dérochoir, les chalets de Salle et aboutissait aux Grandes Platières.

Une variante partait du sommet du Brévent à la Pointe de Pormena, les Ayères et une extension allait vers Arlevé, Moède et le Col d'Anterne. Avec remontées portées et pistes grandiose. Ce projet est resté dans les cartons, en l'absence de financements.

Wednesday, February 23, 2005

Parapente : sport et spectacle

Le parapente fait son appari¬tion sur le plateau en 1989 avec la création d'une première piste d'envol face à la vallée, lors de l'hiver 90, en raison d'un manque de neige la municipalité donne suite à une demande pour améliorer l'air d'envol de Plaine-Joux.

Quelques sapins sont coupés et un terrassement permet d'obtenir une piste d'envol satisfaisante pour décoller vers le site de Chedde. Un club s'est créé. Deux écoles professionnelles Aérofiz et le Centre Ecole Parapente Mont-Blanc sont à la disposition du public. Toutes deux adhèrent d'ailleurs au club. En 1996, l'aire de départ sera remodelée suivant le schéma actuel (barrière pour réserver l'espace de préparation au décollage. On atterrit à Chedde près des terrains de la Frasse.

On vient non seulement des stations environnantes mais souvent de très loin, soit pour un simple baptême de l'air, soit pour une série de vols. Des com¬pétitions sont organisées et connaissent un bon succès, tant sportif que populaire. Cette acti¬vité est devenue très importante à Passy et c'est un plaisir de voir évoluer dans le ciel face au Mont-Blanc ces voiles multicolores.

Tuesday, February 22, 2005

Autres animations

En 1991, la Fête des Enfants est organisée par l'Office du Tourisme, consolidant la vocation de Plaine-Joux "Royaume et Paradis des enfants". Elle se transformera en 1996 en Fête des Lutins, ce petit personnage devenant l'image de marque de la station.

En 1994, avec l'aide de l'Art au Pays du Mont-Blanc, l'Office de Tourisme crée les Glaciales. C'est un symposium de sculpture sur glace. Chaque fin de mois de janvier, sur trois jours, cinq sculpteurs travaillent des blocs de glace en plein air sur l'espace entre le bâtiment d'accueil et la garderie. Ils travaillent à la gouge , scient, introduisent bois, tissu, métal, polissent au fer à repasser et construisent une œuvre de plusieurs mètres de haut. Ils viennent de France, d'Italie, de Suisse, d'Espagne, de Tchéquie, de Russie. Les sculptures terminées sont éclai¬rées et illuminées par des feux de bengale le dernier soir en présence du public. Les gla¬ciales dureront jusqu'en 1999.

La même année, à la mi-juin, se déroule la Fête des Alpages. Elle réunit des artisans des vieux métiers, des groupes folkloriques, des joueurs de cor des Alpes et surtout une centaine de bovins du Groupement Pastoral de Passy qui pâturent aux alentours avec leurs sonnailles, avant d'entreprendre la montée vers les alpages aux Ayères et Villy. Cette manifestation s'arrêtera en 1999. Elle deviendra à la mi-août la Fête de la Montagne avec les mêmes participants, sauf les animaux, et remplacera aussi depuis 2002 la Fête du Lac Vert et son célèbre feu d'artifice.

En 2002, André Payraud installe un aéro-parc : deux parcours "randonnée dans les arbres" avec tyroliennes, passerelles-népalaises et ponts de singe. En 2004, l'Office du Tourisme crée la course des Biberons réservée aux enfants de 4 à 6 ans.
Il faut noter qu'en 1986 et pendant plusieurs années, Jean-Pierre Corteggiani, directeur adjoint de l'Office du Tourisme, organise à Passy des stages d'oxygénation pour les équipes professionnelles de football.

Monday, February 21, 2005

Animations en hiver

Une station doit obligatoirement être vivante et le public qui la fréquente réclame l'organisation de manifestations. Plaine-Joux n'a pas dérogé à la règle. Les saisons d'hiver ont toujours été très animées. Mais, si nous avons développé en priorité l'histoire de la station de ski, il ne faut pas oublier que le site de Plaine-Joux est très fréquenté en toutes saisons, ce qui explique fêtes et manifestations durant tous les étés.

Dès la création de la station en 1965, est organisé le Grand Prix de Passy. La l6'"3 rencontre interscolaire se court le 1er février 1965. A partir de 1966, le Grand Prix du conseil municipal est transféré depuis les Contamines où il se tenait depuis 7 saisons. Il se déroule chaque année en janvier et deviendra en 1995, Mémorial Maurice Fivel, conseiller municipal, responsable de la station, décédé en redescendant du site en janvier 1994. En 1970, l'Office du Tourisme met en place avec l'aide de l'E.S.F. et des commerçants, la Coupe des Hivernants ainsi que plusieurs ani¬mations spécifiques réservées à nos visiteurs.

C'est en 1973 que s'organise le critérium des assistantes sociales, parrainé par les établissements de soins et la mairie. Pendant 5 ans c'est un véritable championnat de ski mais, progressivement cette manifestation devient à la fois une rencontre sportive avec slalom géant, fond, courses de luges et de raquettes et un échange médical avec conférences spécialisées et visite des établissements. Le critérium s'éteindra en 1987 ne présentant plus d'intérêt sur le plan de la promotion de l'activité médicale, le recrutement des patients échappant à cette catégorie professionnelle.

En 1982, le Père Noël arrive pour la 1ere fois à Plaine-Joux. Depuis, il a utilisé tous les moyens de locomotion possibles : ski, traîneau à cheval ou à chien, dameuse, scooter des neiges, quad, parapente. La descente aux flambeaux des moniteurs avec très souvent illuminations ou feux d'artifice clôt traditionnellement l'année le 31 décembre. Les deux ski-clubs de la commune : Varan et USMB Ski organisent des compétitions de slalom parallèle.

En 1983, l'Office du Tourisme crée le Derby des Passerands réservé aux gens du pays, 2 hommes et une femme, et qui clôt la saison jusqu'en 1986. A partir de la même année et pendant plusieurs hivers se déroule à Plaine-Joux une ronde nocturne de ski de fond patronnée par le Dauphiné Libéré et on organise jusqu'en 1987 sur le circuit du Lac Gris, le Grand Prix des Scooters des neiges et des trikes. A partir de 1989 et jus¬qu'en 2002, les vétérans du ski et anciens champions et anciens moniteurs courent à Plaine-Joux leur grand prix et reçoivent même avec la municipalité et l'Office du Tourisme plusieurs fois une délé¬gation russe dont 3 spationautes de la Cité des Etoiles de Moscou (voir page 15). L'Ecole de Haute Montagne de Chamonix organi¬se aussi quelques-uns de ses grands prix et en 1990, se déroule une épreuve éliminatoi¬re du championnat de France des moniteurs.

Se déroule aussi pendant plusieurs saisons depuis 1995 une course de traîneaux à chiens avec circuit de 8 à 10 km en direction du Lac Vert. Sont offerts également à tous, des initiations à la conduite d'attelage et des raids dans le secteur. Depuis 1998, se court chaque hiver la Davy Craquette, épreuve de raquettes à la découverte de la nature et de l'environnement.

Sunday, February 20, 2005

Ski - Ecole de ski

L'école de ski de Plaine-Joux créée en 1967 par Georges Borgeat avec trois moniteurs, il installe une roulotte de chantier près du départ du téléski des Ruttes. Peu après, un joli mazot est mis à la disposition des moniteurs jusqu'en 1984.

Les centres de vacances de Guébriant, le Faucigny, la Combe Fleurie, la Ravoire et Mont-Vauthier la sollicitent pour l'encadrement des élèves de leurs classes de neige ainsi que les 11 écoles primaires de la commune. Les hivernants apprécient l'ambiance familiale de cette petite station. En 1976, Josiane Giraud est élue pour le poste de direction avec une équipe de 26 moniteurs passerands. Dans les années 1980, nombre croissant d'élèves (25000) permet d'assurer l'enseignement à 13 cours collectifs enfants, cours collectifs adultes en ski alpin et cinq cours collectifs en ski nordique pendant les vacances scolaires. Un jardin d'enfants sans fil neige avec quelques figurines est entretenu par les moniteurs.

L'E.S.F. s'implique avec l'Office de tourisme syndicat d'initiative (OTSI) pour la promotion de la station : salons divers, forfaits tout compris, organisation de différentes animations, slaloms parallèles, shows acrobatiques en nocturne, derby des Passerands, coupe des hivernants critériums des assistantes sociales et différentes courses sportives avec le concours des ski-clubs de Passy. Depuis 1984, Jean-Luc Pissard dirige l'école dans les locaux du centre d'accueil, il essaie avec un effectif d'une vingtaine de moniteurs, de mener à bien cette tâche difficile.

Créée dès le début de la station par Georges Borgeat, l'Ecole du Ski Français de Plaine-Joux comp¬tera 15 moniteurs permanents et jusqu'à 35 en haute saison. A l'origine dans un préfabriqué, c'est en 1969 qu'est construit un chalet pour l'ESF. Ils rejoindront le bâtiment d'accueil communal en 1984. Grande stabilité chez les directeurs élus par leurs pairs : trois seulement en 40 ans !

L'école de ski de Plaine-Joux en 1988.
Debout : Georges Borgeat, Joël Joly, Guy Pezet, Hubert Richard, Jean-Luc Pissard, Guy Coutterand, Marcel Vallet, André Thierriaz, Eugène Bal-Fontaine, Devant : Mireille Banay, Ghyslaine Gojon, Josiane Giraud, Christiane Richard, Lys/âne Borgeat (Doc. Georges Borgeat

L'école de ski de Plaine-Joux en 2004.
Debout de gauche à droite : Jean-Luc Pissard, Eric Devillaz, Guy Coutterand, Christian Magnin, Guillaume Bottollier, Josiane Chappaz, Manu Lorain, Morgane Soudan, Bernard Colin, Mireille Favre-Tissot, Jean-Paul Favre-Tissot, Josiane Giraud ;
Un genou au sol : Didier Delieutraz, Thierry Lisci, Yannick Bellante, Gilles Périnet, Adrien Descombes, Fred Descombes. (Doc. ESF Passy)

Saturday, February 19, 2005

Ski - Construction des remontées mécaniques

L'année 1971 voit l'installation du téléski des Larses qui remplace celui du Ski-Club et l'achat d'un fil neige pour l'organisation de stages de ski l'été à Barmechez. En 1973 est construit le 2ème téléski du Beudeix qui permet une liaison directe entre celui des débutants et ceux de Barmus et des Larses qui a été prolongé.

Passy Plaine-Joux adhère au Ski Pass Pays du Mont-Blanc. La section ski de fond est créée. La commune confie en 1974 aux Ponts et Chaussées une étude du domaine skiable avec mise sur pied d'un plan masse. Elle prend en charge la gestion de la station, matériel et personnel dans le cadre d'une régie municipale. Le premier autocollant Passy Plaine-Joux est édité. Il faut noter que la station a fonctionné 62 jours durant la saison 72/73, 95 jours en 73/74 et 113 jours en 74/75.

Un nouveau domaine est investi en 1976 avec l'installation du téléski de l'Arc-en-ciel. Le tremplin de saut qui existait depuis 1964 à Charousse créépar Moustique (Vallet) et M. Delmas est transféré à Plaine-Joux. Josiane Giraud-Mogeny devient directrice de l'ESF. Le téléski du Tour parallèle à celui de Barmus est mis en place. Il monte jusqu'à la tête du Tour au pied du Dérochoir. Les travaux de terreassements sont confiés à l'entreprise Borgeat et l'installation de la remontée mécanique est assuré par le Collège d'Enseignement Technique de Chamonix aidé par les employés municipaux. Le professeur responsable est M. Delay et le professeur d'électromécanique est Jacques Feige de Passy.

En 1979, Georges Borgeat est nommé responsable de la station. L'opération menée pour l'Arc-en-ciel est reconduite pour la réalisation du téléski des Parchets. Remontée nécessaire pour que les pensionnaires de Guébriant atteignent facilement la station.
Le parking est agrandi et une cabine téléphonique installée. Une nouvelle dameuse est achetée (Kassbohrer).

L'Office du Tourisme fait l'acquisition d'un scooter des neiges tirant un rouleau dameur mis à disposition pour les deux pistes de fond nouvellement créées, d'une longueur totale de 8 km et un troisième tracé au Plateau d'Assy en face du sana le Mont-Blanc. Un chalet foyer de fond accueille 170 élèves par semaine. Une convention de location est signée avec les com¬merçants, et la S.A.T. accepte de prolonger son service régulier jusqu'à Plaine-Joux.

Durant l'hiver 1981/82, le parking est de nouveau agrandi. De nouvelles pistes dont celle des Parchets sont créées. Certaines existantes, remodelées, dont la grande piste de fond. Tout le domaine est enga-zonné durant l'été. Après de longues tractations, la Commune de Passy se rend acquéreur de tous les terrains Bruno en 1982. Elle décide alors l'implantation d'un nouveau village : les chalets Ski-Fiz et James Sports sont construits avec bail emphytéotique de 55 ans.

Un nouveau Ranch fête son installation après démolition de l'ancien chalet. Le Râtelier des Fiz se construit ainsi que la crêperie qui deviendra la Bergerie. Un téléski pour tout petits est mis en place le long du parking en 1983. En février 1984, une avalanche descend du sommet des Fiz, fauche les pylônes EDF d'alimentation et stoppe les remontées de Barmus et du Tour. C'est durant l'été 1984 que se construit le bâtiment d'accueil regroupant les caisses, l'Ecole de Ski, les locaux pour le personnel, les toilettes et la salle hors sac à l'étage. L'ancienne billetterie qui était devenue magasin James Sports a été transformée en garderie : les Poudjinhs. L'implantation du village station de Plaine-Joux est terminée.

En fin d'année 1984, la municipalité de M. Robert Fournier supprime le poste de Geo Borgeat et désigne Jacques Naudet, directeur du service des sports de la commune, pour diriger la station. Il y restera 10 ans jusqu'en 1994. Cette même année 1984, Jean-Luc Pissard prend la direction de l'Ecole de Ski qui comprend une quinzaine de moniteurs et crée un jardin d'enfants d'hiver avec une jardinière des neiges.

A l'été 1985, on crée une aire naturelle de camping qui est gérée par un des commerçants de la station soumissionnaire. En 1987, un nouveau téléski, "le Blaireau", remplace ceux des Larses et des Ruttes. Deux pistes de luges sont tracées, l'une derrière les chalets, l'autre en bas de la sculpture "la Porte Bleue" de Gardy-Artigas. Pour l'été, on installe dans la chaîne des Fiz, au sommet de la station, un rocher d'escalade.

En 1990, les Amis de la Réserve Naturelle qui a été créée par décret ministériel le 22 octobre 1980, mettent en place un sentier découverte dans le bois entre le parking et le Lac Gris qui permet de faire connaissance avec les plantes, les arbres, les insectes, et le paysa¬ge environnant. En 1993, l'Office du Tourisme installe un jardin d'enfants d'été devant le bâtiment d'accueil.

Avec l'arrivée de la municipalité de Gilbert Perrin en 1995 se dessine une nouvelle politique pour Plaine-Joux. La station est baptisée : Stade de Neige pour lui donner un reflet plus social. L'image du Lutin représente désormais "le Royaume des enfants". Le nouveau directeur est Alain Smeyers. Une antenne de l'Office de Tourisme s'installe dans le bâtiment d'accueil. On fait l'acquisition d'une nouvelle dameuse. De nouvelles pistes de fond sont dessinées et des éléments gonflables prennent place dans un jardin d'enfants.

En outre, la municipalité accorde à la Réserve Naturelle, la salle hors sac du premier étage du bâtiment d'accueil pour l'installation d'une exposition permanente sur la géologie. Pour compenser cet espace perdu, 1998 voit la construction d'une nouvelle salle hors sac en rez-de-chaussée en prolongement du bâtiment. Jean-Pierre Leynaud remplace Alain Smeyers à la direction de la station qui sera lui-même remplacé en 2001 par Yann Trémeau jusqu'en 2004, où Hervé Tuaz est nommé à ce poste.

Une navette est mise en place en 2003. L'année 2004 voit l'installation d'un 2 fil neige, d'un canon à neige portable et d'une borne bleue pour camping-cars. On trace un chemin raquettes et randonnées à ski partant sous l'aire de parapente en direction du Lac Vert, du Châtelet et des Ayères.

Friday, February 18, 2005

Ski - Le ski de fond

Cette discipline va connaître un développement extraordinai¬re à partir des années 70 et, très vite, dans le milieu enseignant, on comprend l'intérêt que pré¬sente cette "nouvelle" activité liée à la neige : on peut s 'équiper à moindre coût, pas besoin d'em¬prunter les remontées méca¬niques, apprentissage ludique...
Des stages de formation sont proposés et, en 1971, trois enseignants de l'école du Plateau d'Assy participent à l'un d'eux, au Col des Moises.

La même année, l'Amicale Laïque d'Assy achetait les huit premières paires de skis de fond scolaire. Quatre paires supplémentaires seront achetées l'année suivante, de quoi équiper les enfants qui ne possédaient pas de matériel de ski de piste et qui, lors des sorties scolaires à Plaine-Joux, étaient "occupés" à des activités de luge ou de pro¬menade. Le ski de fond scolaire était lancé dans la station et il n'y avait plus qu'à suivre... la trace laissée par le pionnier jurassien Guy Dalioz sur la route du Chatelet.

Sous l'égide de l'OMS (Office Municipal des Sports) qui gère les sorties de ski scolaire, le très actif Joseph Lanovaz va créer le premier foyer de ski de fond, permettant ainsi à tous les scolaires de Passy de bénéficier du prêt gratuit de matériel lors des séances de ski hebdomadaire. Ce foyer, en fait, est installé dans la gare de départ de Barmus (dans la chaufferie !) et, sous la municipalité Ala (1977-1983), il est décidé de le déplacer dans un chalet neuf construit sur l'actuel parking de la station. Outre le matériel proposé aux scolaires, la municipalité achète également des paires de skis adultes qu'elle propose à la location.

La gestion de ce "foyer" est confiée à Ange Giliberti et ses collègues maîtres-nageurs. En 84, le foyer sera définitivement installé dans le sous-sol du bâtiment d'accueil. Le développement rapide du ski de fond sur le site ne s'est pas fait sans poser quelques problèmes, notamment de traçage et d'entretien des pistes. La cohabitation entre fondeurs et piétons est difficile, les piétons en toute ignorance foulant et détériorant des traces indispensables à la pratique du ski de fond. Avant de se doter de matériel performant, la munici¬palité a tout d'abord acheté un scooter des neiges tirant un "sabot" lesté pour damer la piste.

En 1978, une demande de l'ESF relayée par le Syndicat d'Initiative - Office du Tourisme est présentée à la municipalité (C.M. du 6/10/1978) ; c'est une proposition de nouveau tracé pour tes fondeurs, mais aussi pour les piétons. Toujours ce problème des traces et de manière récurrente ! Il faut dire que Plaine-Joux n'a pas échap¬pé à la "vague de fond" des nannées 70 : les vacanciers sont de plus en plus nombreux à pra¬tiquer le ski de fond, et l'ESF peut ouvrir jusqu'à cinq cours collectifs en février !

Des moniteurs se spécialisent dans cette discipline ; G. Gojon, G. Pezet, E. Bertaggia, S. Tavernier, J. Wiertenberger, B. Gruz, JP Morand, G. Lyonnaz. Des "grands prix des Hivernants" étaient organisés en fond comme en ski alpin, pour les vacanciers de février, une fois par semaine. Une animation nocturne sous la forme d'un relais réunissant les vacanciers et les fondeurs passerands (dont certains membres de la section fond du ski-club de Varan ani¬mée par Marcel Schoelikopf) fut même organisée autour du Lac Gris et à la lueur de torches artisanales !

Une section ski de fond de l'USMB-SKI voit le jour en 1983, à l'initiative de Jean-Marc Berlin et Jean-Claude Louis, rejoints l'année suivante par Jean-Paul Morand, qui devint l'entraîneur du club. Outre l'accueil et l'enca¬drement de jeunes coureurs, l'USMB-SKI organise le 15/02/1983 la première course nocturne de ski de fond au Plateau d'Assy (départ et arrivée sur le terrain de foot), ouverte aux meilleurs coureurs régionaux. Cette première nocturne fut suivie d'une seconde
(23/02/1984), puis d'une troisième (27/02/1985), mais à Plaine-Joux cette fois-ci.

Le succès fut tel que la quatrième nocturne (6/03/1986) put s'inscrire dans le circuit des Rondes Nocturnes du Dauphiné Libéré avec la partici¬pation de coureurs de haut niveau : Vuarambon, Roux, Didier, Gadiolet, D. Robert. Ce fut une très belle course autour des commerces tout illuminés, et surtout un grand succès populaire.
Mais pour autant, le ski de fond n'avait pas trouvé sa place dans la station, et ce, malgré tous les efforts des membres de la section fond de l'USMB. Pendant près de vingt ans, ces dirigeants dévoués ont initié, formé, encadré les jeunes coureurs, dont certains évoluent aujourd'hui au plus haut niveau. Des stages furent organisés au Plateau des Glières ou dans le Jura.

Le biathlon est pratiqué à partir de 1990. Un rapprochement est opéré avec la section fond du ski-club de Sallanches Tête-Noire (1995), pour faciliter les entraînements des coureurs. La section fond du ski-club de Passy cessa ses activités en 2002.
On lui doit l'organisation (JM Bertin) du premier Salon des Vins en 1987 Salle Jean Pernot, devenu à ce jour une véritable institution.
Guy Lyonnaz

Thursday, February 17, 2005

Ski - La station au fil des saisons

Durant les 35 ans qui vont suivre, Plaine-Joux va poursuivre son développement : nouvelles remontées, nouvelles pistes, nouvelle organisation, nouvelle image.
A peu près en même temps que la remontée de Barmus, on installe le 1er téléski du Beudeix réservé aux débutants. On crée le bureau et la caisse dans le chalet de la garderie actuelle. Le Ski-Club de Passy devient la section ski de l'USMB communale avec comme président, Pierre Thierriaz, conseiller municipal et responsable de la station. Et pour la première fois l'Office du Tourisme demande la création d'une navette.

Wednesday, February 16, 2005

Ski - La création de la station

C'est vraiment, en 1965, que Plaine-Joux démarre comme une véritable station. Le téléski loué par le Ski-Club est installé. Pierre Thierriaz, conseiller municipal, l'acteur principal de cette nouvelle vocation de Plaine-Joux (voir pages 26/27), C'est un engin aller-retour actionné par un moteur Volkswagen. Une piste part en haut de la route du Châtelet et descend un peu plus bas que la route du Lac Vert.

Devant l'afflux et la demande des skieurs, on s'organise. Georges Borgeat monte une cabane de chantier qu'il dépose sur la ruine du chalet Vagnoux. Une location de skis mise à disposition par Dynastar et Gnemmi sports de Saint-Gervais se met en place.

Trois moniteurs : Geo Borgeat, Marcel Vallet et Eric Berruex donnent les pre¬mières leçons. On sert aussi des boissons chaudes. C'est vrai¬ment une ambiance de copains, familiale et bon enfant. D'autant plus que la neige est tombée en abondance : 1 mètre au Plateau - 3,4 mètres à Plaine-Joux. La station s'étoffe pour la sai¬son 1966/67; La municipalité de René Raffort-Déruttet, Maire et René Dayve, adjoint et Conseiller Général vote de justesse (10 voix pour, 10 voix contre - prépondérance de la voix du maire), le projet municipal d'extension de Plaine-Joux et accorde une subvention au Ski-Club alors présidé par Monsieur Delmas pour l'achat d'un véritable "tire-fesses" Montaz-Mautino installé aux Larses mais toujours avec gestion associative. Le projet poussé auprès du maire par l'infatigable Pierrot Thierriaz est en bonne voie.

On récupère à Crest-Volland un rouleau de damage qu'on tire derrière soi. Geo Borgeat et Marcel Vallet dit "Moustique" créent l'Ecole de Ski Français (E.S.F.) de Plaine-Joux. Il ne faut pas oublier ni sous-estimer la compréhension et l'accord des propriétaires de terrains pour laisser passer pistes et remontées mécaniques, après les démarches assidues de Martial Gavard et Claude Legon, entre autres.

L'hiver 1967/68 voit de nouvelles améliorations. Jean-Pierre Boldini a loué à la famille Bruno Pugnet de Pierrefeu l'ancien chalet d'alpage de Jules Pugnet dit "Jules Boli", l'aménage et ouvre un bar-restaurant qu'il nomme le Ranch le 1er janvier 1968. Geo Borgeat remplace la baraque du chantier par 3 chalets de bois construits de toutes pièces et placés en triangle au centre de la station devant les commerces actuels. L'un sert de location de skis tenu par André Thierriaz, le second fait de la petite restauration avec Renée et Corinne Borgeat, le 3ème sert de garderie. Le directeur de l'école du Plateau Joseph Lanovaz (dit Tonin) organise le ski scolaire avec les enfants de ses classes. Ce sera le départ d'un vaste programme : apprendre à skier et faire skier tous les scolaires de la commune montés par car, accompagnés de leurs instituteurs et de quelques parents.

C'est en 1969 que la municipalité décide de la construction du téléski de Barmus. Il part du Lac Gris pour aboutir en haut des chalets d'alpage. L'aménagement préalable est important : construction d'une digue le long du Lac Gris qui sera comblée par la suite, arrivée électrique par ligne à haute tension, installation de la gare de départ avec billetterie, toilettes, garage. On aménage pour les compétitions une piste de descente d'homologation nationale : longueur 1.400 mètres - dénivelle 400 mètres. Le chalet de l'E.S.F. est construit, six moniteurs enseignent maintenant.

Le poste de secours est mis en place. Une dameuse Ratrac est acquise, conduite après un stage de formation par Alain Brillet et Michel Paget. La commune prend en charge la gestion de la nouvelle remontée mécanique. C'est le 1er février 1970 que ces nouveaux aménagements sont inaugurés par M. René Raffort-Deruttet, Maire, et son conseil, en présence de M. Maurice Herzog, député, René Dayve, conseiller général, Maurice Martel, président de la F.F.S. et Maire de Saint-Gervais.

Tuesday, February 15, 2005

Ski - Les premier pas

A partir de 1961, les enfants du Plateau d'Assy vont skier aux Contamines pendant les vacan¬ces scolaires grâce à la Caisse d'Entraide Inter-Sanas qui s'est rendue acquéreur d'un chalet. De son côté, le père Faletti, dominicain de la paroisse Notre Dame de Toute Grâce, responsable des jeunes du village et de leurs loisirs, organise un camp de ski au Chinaillon au Grand Bornand.

Il a bricolé avec quelques sportifs du Plateau un fil neige actionné par le moteur de sa vieille 2CV. Ils l'ont mis au point sur le plateau des Saisies puis l'ont installé près du chalet du Chinaillon. Revenu au Plateau et ne présentant plus d'intérêt là-bas, il est stocké dans un garage. Durant l'hiver 1962/63, quelques jeunes sociétaires du Ski-Club de Passy décident, après accord du père Faletti de l'exhumer quelques semaines à la grande joie de tous. Mais la neige fondant rapidement au Plateau, ils décident de le transporter à Plaine-Joux.

Une véritable expédition pour une dizaine de jeunes. Au-delà du chalet-restaurant de Maxime, il n'y a plus de route déneigée et il faut traîner le matériel à la main sur des traîneaux d'occasion, patauger dans la profonde jusqu'au ventre pour installer le fil neige depuis la route du Lac Vert en direction des Ruttes. On peut dire que ce sont ces jeunes du Ski-Club qui furent les véritables pionniers de la future station de ski : Maurice Borgarelli, Gérard Chiesa, Jean-Claude Fivel-Démoret, Charles Descombes, Martial Devillaz, Martial Gavard, Michel Giraud, Claude Legon, Milou Mogeny, Michel Paget, Elio Zago. Ils vont donc monter skier à Plaine-Joux mais aussi patiner sur le Lac Gris.

Après cette expérience concluante, une idée fait très vite son chemin au Ski-Club de Passy Sports : organiser le ski sur cet espace vierge vaste et très enneigé. Le Ski-Club a été créé en 1948 par Clément Bernard-Maugiron, secrétaire de Mairie et plus tard présidé par Monsieur Masse, gestionnaire de la Passerane puis par le Docteur Villemin, médecin adjoint du Mont-Blanc. Au début de l'hiver 1963/64, sous la présidence d'Elio Zago, mari de l'institutrice de Passy, il est décidé de louer à la STMB - société des Télépériques du Mont-Blanc maison Viard, un téléski à perches triangulaires (qui sera acheté par la suite).

Il ne peut être mis en place à Plaine-Joux durant cet hiver sans neige et il est installé près des Ayères d'en Haut sous le Montieux au Vuacherey. Ce n'est que l'année suivante, durant l'hiver 1964/65 que ce téléski sera installé à peu près sur le même tracé mais plus long que le fil neige qu'on a démonté. Il sera géré par le ski-club qui en assure l'exploitation.

Monday, February 14, 2005

Ski - Les débuts

On a connaissance de jeunes de Servez, véritables pionniers, qui sont montés randonner au début des années 1930 en pas¬sant par le Mont et le Lac Vert jusqu'à Plaine-Joux. Ils ont imprimé les premières traces de ski dans la neige immaculée du Plateau.

Mais, ce sont les élèves de l'école de garçons de Chedde qui, les premiers, ont utilisé Plaine-Joux comme champ de ski de 1935 à 1938. Le directeur de l'Ecole Armand Ducrey, surnommé plus tard le père Nanbouc à cause de sa barbe, et l'instituteur Gaston Reydet, tous deux passionnés de ski, ont acquis avec le soutien de la direction de l'usine et l'aide du Ski-Club de Varan créé en 1927, un lot de skis en bois de frêne fabriqué par la menuiserie Félisaz de Servez. Moyennant une infime cotisation, tout élève pouvait avoir à sa disposition pour toute la saison d'hiver une paire de skis. Tous les jeudis après-midi jour de relaxe scolaire et tous les samedis après-midi où l'on allait en classe à cette époque-là, les élèves intéressés étaient réunis soit sur le Pré Michollin, près de la Tour à Chedde, soit au Plan sous les Plagnes à la sortie de l'Abbaye. Les deux instituteurs étaient les moniteurs et apprenaient aux enfants le chasse-neige et le steem-boggen.

Avec la construction du téléphérique Chedde Plaine-joux, il parut intéressant à nos deux maîtres d'emmener leurs élèves skier sur le Plateau. Certains se souviennent très bien d'avoir emprunté la benne et d'avoir skié là-haut. Les jeunes allaient, skis sur l'épaule depuis la gare d'arrivée jusqu'à l'orée de la forêt, des¬cendaient la piste des Larses puis remontaient en damant le terrain d'évolution. Les cheddois du Ski-Club de Varan ont eux aussi foulé les premiers champs de ski de Plaine-Joux.

Sunday, February 13, 2005

Le sanatorium de Guébriant

L'association des Villages Sanatoriums de Haute Altitude continue son implantation d' éta¬blissements médicaux sur Passy. Après Praz-Coutant, il est décidé de construire un sanato¬rium réservé exclusivement aux femmes. Le lieu-dit "la clairière", à l'entrée du Plateau de Plaine-Joux est choisi.

C'est une éclaircie au milieu des sapins, pratiquement plate, traversée par un petit torrent, le Nant Bordon et parsemée de quelques blocs erratiques au pied de la falaise des Fiz. Un certain nombre de chalets appartenant aux Passerands du haut de la commune et qui leur permettaient pâture, foin et même culture disparaîtront avec le plan d'implantation du sana après achat des terrains. Les mêmes architectes Abraham et Le Même et l'entreprise Picchetti sont choisis pour la conception et la construction.

Le téléphérique Chedde/Plaine-Joux va servir au transport des matériaux. Les travaux débutent en 1932. L'établissement de 192 lits est implanté face à la chaîne du Mont-Blanc : un bâtiment principal de 4 étages avec une façade au midi en gradins et 4 pavillons reliés par des galeries couvertes chauffées et orientées de manière à avoir le soleil couchant le plus longtemps possible et le maximum d'ensoleillement.
Les architectes ont conçu une chapelle très originale : une coupole parabolique en béton avec quatre pénétrations rectangulaires assurant l'éclairage par des vitraux enchâssés dans les claustras. Des fresques très intéressantes de l'artiste mexicain Angel Zarraga partant d'un bleu soutenu jusqu'à un jaune lumineux au sommet de la cou¬pole ainsi qu'un chemin de croix pathétique. L'ensemble de l'éta¬blissement, peint en rosé, est reconnu par les bâtiments de France comme une image de l'architecture des années 30 en France.

Le sanatorium est inauguré en juin 1933. On voulait le nom¬mer au départ "la Clairière". Il sera appelé Sana de Guébriant, en hommage au Comte de Guébriant, président du Conseil d'Administration du V.S.H.A. Cet aristocrate breton, généreux donateur, avait perdu deux fils emportés par la tuberculose. Il faut savoir que le Comte de Guébriant, grand patriote, ne supportera pas la défaite de 1940. Après avoir vu les troupes allemandes défiler sur les Champs Elysées et passer sous l'Arc de Triomphe, il se sentira déshonoré et se donnera la mort dans son château de Bretagne.

Le sanatorium, avec la diminution très importante de la mala¬die tuberculose et la disparition du traitement par la cure au grand air en altitude, cessera son activité en 1970. Le bâtiment sera acheté par le Conseil Général du Val de Marne en 1971 et sera ouvert, après transformation, en tant que village de vacances en 1973. On y reçoit 8 mois par an, saisons d'été et d'hiver, les vacanciers du département val-marnais en priorité, familles, écoles, classes vertes ou de neige... Sa capacité est de 400 lits.

Saturday, February 12, 2005

Le téléphérique Chedde/Plaine-Joux

Le Docteur Bruno, soucieux de la réalisation de son établissement de cure de haut de gamme à Plaine-Joux, songe dès les premières études du projet architectural aux moyens de liaison. En effet, par la nou¬velle route depuis la gare du Fayet il faut sans doute beau¬coup plus d'une heure pour atteindre Plaine-Joux. C'est trop long. D'autre part, il a constaté l'utilité du téléphérique Chedde/ Praz-Coutant. Aussi pense-t-il à une liaison par téléphérique depuis Chedde. Le trajet jusqu'au nouveau sana, depuis la gare du Fayet ne durerait alors qu'une petite demi-heure avec des conditions de transport très agréables.

Le Docteur Bruno s'adresse alors à une entreprise suisse spécialisée, la maison Oerlikon, et obtient une aide financière importante dans le cadre des dommages de guerre du conflit de 1914/1918. Les travaux débutent courant 1929 et le téléphérique est opérationnel en 1930. La gare de départ se situe tout en haut de Chedde au lieu-dit "sous la Tenaz", c'est-à-dire à la suite des cantines des Cruys, près de la rampe du chemin de fer vers Servez et Chamonix, en face de l'usine et au pied du coteau de Joux. C'est exactement l'emplacement où était installée l'usine de broyage des ordures jusqu'en 1991. Le tracé traverse la forêt avec deux pylônes, le premier à Joux au-dessus de la ravine de l'Arve, le second dans les bois qui surplombent la route Passy/ Servez. Il aboutit au bord de la route de Plaine-Joux, après la clairière où sera construit le sanatorium de Guébriant. La liaison gare du Fayet - téléphérique se faisait par un service automobile : une superbe voiture décapotable Mercedes noire de six places.

Le téléphérique fonctionnera jusqu'à la veille de la guerre 1939/1940. Désaffecté et laissé à l'abandon, il deviendra un terrain de jeux pour les enfants du quartier qui squattent la cabine, la voiture, courent sur les poutres métalliques et s'amusent dans le hangar, descendant dans la fosse. Il sera complètement démoli au début des années 80.

Friday, February 11, 2005

Le sanatorium de Plaine-Joux

Au cours de l'année 1926, le docteur Bruno, ce médecin amé¬ricain du comité de défense contre la tuberculose de la mis¬sion Rockfeller mais aussi homme d'affaires très introduit dans son pays, frère d'un des plus grands antiquaires de New-York, se rend acquéreur d'une grande partie des terrains de Plaine-Joux. Son intention est la construction d'un hôtel de cure sanatoriale en ce lieu. L'hôtel de luxe doit com¬prendre un bâtiment central d'une cinquantaine de chambres individuelles avec balcon sola¬rium et plusieurs chalets de six à dix chambres. H.J. Le Même en sera l'architecte concepteur.

L'établissement doit s'adresser à une clientèle fortunée française et étrangère, surtout américaine, et devra concurrencer les établissements suisses plus ou moins similaires. Le financement doit être assuré par des actionnaires d'outre-Atlantique. Les travaux commencent au printemps 1930 mais s'arrêteront rapidement faute d'argent. En effet, la crise de 1929 (le krach boursier de Wall Street le 24 octobre 1929) a gravement touché les U.S.A. ruinant bon nombre d'Américains actionnaires potentiels.

L'ébauche du bâtiment subsistera pendant 50 ans en lisière de la forêt qui s'étend depuis le Lac Gris. Le public le nommera "la ruine" ou "le temple" de Plaine-Joux : une vingtaine de piliers en béton armé supportant à 4 ou 5 mètres du sol une grande dalle. Il sera rasé en 1984 et le terrain restructuré et aplani deviendra le parking actuel.

Le sanatorium de Plaine-Joux était un projet ambitieux. Toutefois, il ne pourra aboutir en raison des circonstances économiques. Deux projets furent ébauchés. Le bâtiment commencé avant guerre restera en l'état jusqu'à sa démolition en 1984. (Doc. Michèle Soudan-Vallet

Thursday, February 10, 2005

Station sanatoriale : Praz-Coutant

Plaine-Joux ne serait resté qu'un alpage avec quelques chalets et quelques troupeaux au printemps et à l'automne si ne s'était produite l'installation d'un établissement sanatorial sur les hauts plateaux de Passy, dans les pâturages de la clairière de Praz-Coutant. C'est le premier maillon de la station du Plateau d'Assy. L'Association Village Sanatorial se constitue en 1923 (AVSHA, Association des Villages Sanatorium de Haute Altitude) et deviendra l'AVCHA (Association des Villages Climatiques de Haute Altitude). Le Comte de Guébriant en est le président, les membres sont le docteur Alexander Bruno américain, secrétaire général, le docteur Davy, futur médecin-directeur, le baron de Fontenay, Maire de Paris.
Praz Coûtant et Roc-des-Fiz (Cliché Buissot-Chesneau)

La pose de la première pierre du sana a lieu le 24 juin 1924 et l'inauguration le 26 octobre 1926. Les architectes sont Pol Abraham et surtout Henry Jacques Le Même qui s'installera à Megève, créera le style chalet, spécifique de cette station et qui construira au Plateau d'Assy l'Ecole et le Centre Culturel. Pour acheminer les matériaux et l'alimentation des ouvriers du chantier, un téléphérique sommaire est construit en 1924 qui part de Chedde près de la cascade pour aboutir aux abords du sana. Jusqu'à cette période, les voies d'accès sont sommaires : une route très étroite jusqu'à Assy puis un chemin carrossable uniquement pour les voitures à chevaux jusqu'à Plaine-Joux et au Lac Vert. La municipalité de Passy dont le Maire est Théophile Vallet, fait construire en 1925 une vraie route goudronnée accessible aux voitures, camions et cars depuis le chef-lieu de Passy jusqu'à Plaine-Joux et même jusqu'au Lac Vert. C'est le tracé que nous empruntons aujourd'hui.

Il faut savoir que ce projet de voie départementale avait été refusé par la commission des routes du Conseil Général de la Haute-Savoie qui, opposée à la création d'une station sanatoriale à Passy, trouvait là un moyen de la refuser, poussée qu'elle était par les hôteliers de Saint-Gervais, Chamonix et l'hôtel PLM de Combloux qui voulaient garder les clients tuberculeux qui se reposaient chez eux. La route se fit malgré tout grâce à l'intervention de Fernand David, député et Conseiller Général de Saint-Gervais et Passy et futur ministre, auprès du ministère concerné à Paris.

Il obtint meme une subvention conséquente et le déblocage des fonds spéciaux. Lors de l'inauguration du sanatorium de Praz-Coutant, la fanfare municipale de Passy, comme beaucoup d'invités, est transportée dans les camions de l'entreprise parisienne B.T.P. Picchetti, constructeur du bâtiment. Les camions aux roues à bandages, récupérés, sont ceux du corps expéditionnaire américain de la guerre de 1914/18. Ils transportent terre, gravier, ciment durant la semaine. Pour la cérémonie, on les a lavés, récurés et équipés de bancs de bois bien inconfortables, d'autant plus qu'on roulait sur l'ancienne route charretière à peine élargie.

A signaler que l'entreprise Picchetti, aidée par l'entreprise Catella de Chamonix (dirigée par le frère du futur entrepreneur de transports par cars de l'Abbaye, Gaston Catella) construira la plupart des établissements du Plateau et en dernier lieu la centrale EDF de Passy-Chedde. Son chef de chantier local reprendra le flambeau en créant sa propre entreprise, la maison Abbé.

Wednesday, February 09, 2005

Les Hauts Plateaux de Passy

Au printemps 1922, la mis¬sion Rockfeller, représentée par les Docteurs Bruno et Davy, découvre Passy et le site de Bay-Charousse qui les séduit. Mais c'est en septembre que Théophile Vallet, Maire de Passy, reçoit les deux médecins, leur déconseille Bay qu'il estime trop près du village et les conduit sur les hauts plateaux de Passy : la clairière de Praz-Coutant, l'alpage de Plaine-Joux. Ils sont enchantés et demandent au Maire d'engager les formalités pour les achats des terrains et les autorisations préfectorales.

Ils sont cependant un peu soucieux des rigueurs des hivers à cette altitude, hauteur de neige, voies d'accès inexistantes ou obstruées. Le Maire décide alors de les inviter à nouveau en fin d'automne 1922. Aucune route n'existe encore. Il se met d'accord avec la maison Citroën qui met à sa disposition une autochenille et ses chauffeurs. Qu'était donc une autochenille ? une voiture équipée d'une paire de chenilles en guise de roues arrière. La maison Citroën avait essayé ces véhicules originaux pendant l'hiver 1921-1922 au concours des chars de montagne du Mont Revard en Savoie.

L'autochenille qui promena la mission Rockfeller sur le plateau de Plaine-Joux était la même que les cinq qui accomplissaient avec succès au même moment la tra¬
versée automobile du Sahara et qui entreprirent "la Croisière Noire" en Afrique de 1924 à 1925 et "la Croisière Jaune" à travers le continent asiatique de 1931-32.

Tuesday, February 08, 2005

Alpage de Plainejoux

Plaine-Joux est un plateau d'environ 200 hectares, situé à 1400 mètres d'altitude. Il com¬mence à la sortie de la propriété du village vacances de Guébriant pour se terminer à l'orée des bois vers le Lac Vert. Au Nord, la falaise de la chaîne des Fiz, au Sud, la forêt qui descend jusqu'au Nant Noir, vers le haut les alpages de Barmus et des Mollays et plus à gauche, le Châtelet et Petton. Plaine-Joux est un des plus beaux panoramas du Pays du Mont-Blanc, face à la chaîne des montagnes, non seulement le massif du Mont-Blanc depuis les dômes de Miage jusqu'aux Aiguilles d'Argentière, mais aussi la masse du Brévent, la montagne de Pormenaz, l'aiguille d'Ayères ainsi que le Mont Joly et la chaîne des Aravis.

Etymologiquement Plaine-Joux veut dire lieu plan dédié à Jupiter. Même consécration pour le village de Joux en haut de Chedde, le Mont Joly et le Mont Joux en face de Passy et le lac Jovet au pied du col du Bonhomme en haut des Contamines. Jusqu'en 1924, avant l'achat d'une grande partie des terrains de ce plateau par les sociétés du Docteur Bruno pour y édifier un village sanatorium, Plaine-Joux était non seulement un alpage de basse altitude mais surtout une étape de remuée pour les paysans du haut de la commune.

Qu'est-ce donc qu'une remuée ? C'est une deuxième habitation, celle d'en haut, avec les terrains attenants qui per¬mettent au paysan de se dépla¬cer depuis sa maison principale. L'alpage de Plaine-Joux, où paissent des vaches, avant guerre. (Photo René Chesneau) du bas avec sa famille et tous les animaux de la ferme.

Dès fin mai jusqu'à mi-juin le paysan remue à la maison du haut. Son bétail mange le foin collecté l'été précédent et pâture l'herbe nou¬velle : on cultive un jardin et on plante les pommes de terre. La moisson : blé, orge, seigle pousse en bas. C'est le même phénomène que la montée à l'alpage de basse altitude pour les paysans du bas de la commune qui ne font que pâturer. La remuée existe et se pratique toujours dans certaines fermes d'altitude des alentours.

En fin de remuée à la fin juin, les troupeaux grimpent dans les alpages de Moëde, d'Ecuelle, de Villy, de Charbonnière et la famille redescend dans la maison familiale à Maffrey ou à Assy pour remonter à Plaine-Joux vers le 15 septembre jusqu'au 15 octobre, avec les troupeaux. Le terrain a été essarté, c'est-à-dire défriché et gagné sur le bois. L'étendue cultivable et de pâture était beaucoup plus importante que maintenant, la forêt au fil des années ayant gagné sur une partie des terrains surtout en direction du Lac Vert et aux Vuagneries.

Une vingtaine de chalets était implantés sur le plateau, certains assez modestes avec étable, cuisine, fredi pour le lait et le fromage, grange où l'on dort dans le foin ; d'autres chez les familles qui remuent, véritables fermes avec la cort'na (lieu d'entrée couvert), chambre et fenil. Ils étaient implantés au Beudeix, aux Parchets, aux Vuagneries. Ils appartenaient aux familles Sylvand d'Assy, Pugnet des Murets sur la piste actuelle du Beudeix, Roch-Appertet de Maffrey près du Lac Gris, Vallet et Chavouent du Cruy au pied de la falaise, Dumoulin de Leschais, Duperrey de Maffrey sur le lieu du parking actuel, Collubrier d'Assy d'en bas, Collubrier des Regards, Hudry-Nicoud-Vagnoux de la Motte, Biollay-Prieur de Maffrey en bor¬dure du chemin du Lac Vert et Daigue de Maffrey.

Dès les premiers travaux du futur sanatorium de Plaine-Joux en 1928, beaucoup de chalets furent démolis, la plupart laissés à l'abandon s'écroulèrent peu à peu ou furent rasés plus tard. Il reste aujourd'hui le chalet Collubrier-Quirin, le chalet Prieur au bord de la route du Lac Vert, le chalet Dumoulin conservé par Bruno et acheté par Jean-Pierre Boldini derrière le restaurant Lou Pacheran.

Au printemps 1930, un des chalets fut transformé en cantine pour les ouvriers des différents chantiers. Il était tenu par Judith Verdier de Servoz, qui faisait paître quelques vaches qui lui fournissaient lait et fromage. "La mère Verdier" tiendra ensuite durant l'été, pendant de nom¬breuses années, la cantine de Moëde. La famille Coing prendra la suite puis construira le chalet-restaurant de Plaine-Joux tout en bois qu'elle exploitera jusqu'à la fin de la guerre de 40. Ce fut ensuite Maxime, chef cuisinier retraité des grands paquebots internationaux qui le complétera par une partie hôtel appelée à recevoir des malades des établissements de soins et leurs familles. Quelques années plus tard, se construira au bord de la route d'accès, en face du chalet de Plaine-Joux, un café-restaurant qui brûlera en 1982 et disparaîtra.
Plaine-Joux ne bougera plus pendant 30 ans et restera en l'état jusqu'à la création de la station de ski en 1964/65 : un lieu de passage vers le Lac Vert et les Ayères, une promenade pour les malades hors des heures de cure, un restaurant apprécié par certains.

Durant l'été 1956, la municipalité fit construire par l'entreprise Pasteris la route du Châtelet. La seule voie possible jusque-là était le chemin charretier très raide et peu carrossable à travers la forêt depuis le Lac Vert.

Monday, February 07, 2005

Géologie - Le dérochoir

Le Dérochoir est l'enchevê-.trement de rocs qui s'étend dans sa plus grande partie derrière les chalets d'Avérés d'en Haut et des Ayères des Rocs, jusqu'au Lac Gris. En fait, ce sont tous ces rochers posés seuls ou en groupes sur ce versant de la montagne, en amont de Barmus et des Mollays, éboulis en forme de cône qui descend du sommet de la falaise de la Pointe du Dérochoir aux environs du Marteau, jusqu'en Ayères et Plaine-Joux. Etymologiquement, Dérochoir vient du verbe "déro¬cher" qui signifie décaper et par extension tomber d'un rocher. Le Dérochoir, c'est le lieu de l'affais¬sement de cette partie de la chaî¬ne des Fiz qui eut lieu il y a main¬tenant 2 siècles et demi en 1751. La roche des Fiz, tout au moins dans cette portion, est une pierre "pourrie", fissurée, plus ou moins friable. A cet endroit, la chaîne comportait alors une crête proéminente appelée "La roche des Lacs". (Rapport du notaire Mabboux)

En son sommet, trois lacs, apparemment sans déversoir externe, dont les eaux disparaissent donc dans le sol... Sans doute longuement minée par ces eaux, et à la suite d'une période de pluie, le 31 juillet 1751, vers deux heures de l'après-midi, la falaise s'est effondrée en un gigantesque fracas, basculant d'un coup de la pointe actuelle du Dérochoir jusqu'aux environs du Marteau. Cette cou¬lée de roches s'arrêtera pour une grande part au Nord du promontoire dit Le Tour, obstacle qu'elle ne peut franchir. Le reste échap¬pant à cette retenue naturelle roule en direction des Mollays et des Ayères ravageant tout sur son passage, détruisant les pâturages, emportant des chalets, écrasant les sapins, comblant deci, delà, transformant complètement la configuration du terrain de toute cette zone. (globalement stabilisée en forme de cône) Il y eut quelques victimes : 6 personnes, 30 vaches et un mulet d'après le rapport rédigé le 5 août 1751 par le notaire Joseph Mabboux.

Il faut savoir qu'en ce milieu du XVIIIe siècle, la région du Mont-Blanc n'était pas française. Elle faisait partie du Royaume Sarde dont la capitale était Turin. Le souverain était Charles-Emmanuel III, duc de Savoie et roi de Sardaigne. La Savoie venait d'être occupée pendant six ans de 1742 à 1748 par les Espagnols et c'était seulement depuis la victoire de l'Assiette en 1747 par l'armée austrosarde et la paix d'Aix-la-Chapelle en 1748 que la Savoie avait été res¬tituée au Royaume de Savoie-Piémont-Sardaigne. D'autre part, notre région était encore bien sauvage et inconnue, région de forêts et de pâturages, vouée à une agricul¬ture de montagne et à une vie quotidienne difficile et austère. On commençait à la découvrir et depuis 1741, les Anglais Wind-ham et Pococke et le Genevois Saussure faisaient connaître dans les milieux intéressés la vallée de Chamouny.

C'est ainsi qu'Horace-Béné-dict de Saussure raconte l'éboulement du Dérochoir « avec un fracas si épouvantable et une poussière si épaisse et si obscure que bien des gens crurent que c'était la fin du monde. Cette poussière noire passa pour de la fumée. Les gens préoccupés par la crainte virent des flammes au milieu de ces tourbillons de fumée ». Avouez que cette chute de millions de mètres cubes de roches a dû faire penser à l'Apocalypse : ciel obscurci, nuit en plein jour, nuages de poussière, persistance de bruits indéfinis, de craquements, de claquements, odeur de soufre. Atmosphère de peur et d'épouvanté.

On écrivit dans la gazette de Turin qu'un volcan terrible avait éclaté dans les montagnes et le roi dépêcha sur place le naturaliste Donati qui écrivit dans son rapport : « Après avoir marché quatre jours et deux nuits sans m'arrêter, je me suis trouvé en face d'une montagne toute envi¬ronnée de fumée, de laquelle se détachaient continuellement de grandes masses de pierres avec un bruit parfaitement semblable à celui du tonnerre ou d'une grande batterie de canons mais beaucoup plus fort encore. Les paysans s'étaient tous retirés du voisinage. Toutes les campagnes étaient couvertes d'une poussière très ressemblante à de la cendre et en quelques endroits cette poussière avait été transportée à la distance de cinq lieux » (environ 20 km). Donati évalua la masse de l'éboulement à plus de trois millions de toises cubes de rochers (environ 6 milliards de m3).

Pour en savoir davantage, consulter Revues VatusiumN°1 (1998)
en cours de réédition, par l'Association Culture, Histoire et Patrimoine Vatusium ?6 (2003) et les ouvrages de Michel Delamette. Bergers et moutons dans la clairière, au lieu-dit "la Jarguet". Le glacis du «Dérochoir» montre la rupture de la crête et la stabilisation des matériaux en amont du Tour. (Photo René Chesneau)

Sunday, February 06, 2005

Géologie - Le lac gris

Ce n'est plus, maintenant, qu'un lieu-dit. En réalité, c'était bien un lac formé dans une dépression, au milieu des zones éboulées des Fiz. Il existait enco¬re en 1938 avec une superficie égale à celle du Lac Vert. Il a été progressivement comblé par les coulées de matériaux déboulant depuis la source du Nant Bordon aux Seners et charriés par ce tor¬rent. En 1982, existaient encore quelques cuvettes d'eau, qui furent comblées et aplanies par 'les bulldozers, mettant en forme les terrains de la station de ski. Jean-Pierre Boldini y installe même une patinoire naturelle.

Saturday, February 05, 2005

Géologie - Le lac vert

De nombreux effondrements eurent sûrement lieu depuis la fin de la dernière ère glaciaire. Dans l'antiquité, l'un d'entre eux provoqua vraisemblablement un bouchon sur l'Arve et le lac dit de Servoz... Le 1er éboulement daté formellement eut lieu en 1471. Une partie de la chaîne des Fiz à l'amont des Mollays s'écroule. La masse de terre et de rochers atteint le cours de l'Arve à Servoz, comblant le défilé des Gures.

Un lac se forme qui menacera d'inonder les cultures de Servoz. Ce bar¬rage naturel fait alors l'objet de travaux de déblaiement. Cette masse s'étale aussi sur le coteau de Plaine-Joux qui s'aplanit. Le Lac Vert se situe au milieu d'un chaos d'éboulis. Il s'est créé lors de cet éboulement de 1471 par formation d'une dépression due aux glissements rotationnels de la masse rocheu¬se. Il est alimenté par des eaux d'infiltration, de résurgence et des sources sous-lacustres. Son eau très claire montre un fond pierreux avec du limon et sa cou¬leur verte est due à la présence d'algues bleues (les cyanophy-cées). Sa surface est de 8.900 m2 avec une longueur de 110 m et une largeur de 80 m, une pro¬fondeur maximale de 9,3 m et moyenne de 3,5 m. Sa tempéra¬ture de surface est de 8,5 ° et au fond de 7,5°.

La Commune a aménagé en 1972 un exutoire pour régulariser le surplus d'alimentation, ce qui a remonté le niveau du lac d'un mètre. Les eaux du lac sont récu¬pérées plus bas et alimentent directement ou par infiltration 3 lacs au milieu de la forêt qui, depuis le haut de Servoz et le Nant Noir, s'étend jusqu'au Lac Vert. Ce sont le lac du Bois de Joux d'en Bas, ovale de 20 m x 10 m d'une profondeur de 1,30 m, le lac du Bois de Joux d'en Haut, carré de 18 m x 19 m d'une profondeur de 3,80 m et le lac des Darbolets, en haut du Vieux Servoz, trapèze de 35 m x 16 m d'une profondeur de 1,80 m.

Ces lacs sont en voie de comblement et ne sont plus que des maré¬cages. Le Lac Vert, serti au milieu des sapins, était un lieu de pas¬sage obligé pour se rendre dans les alpages. On le joignait par des chemins muletiers et charre¬tiers depuis Chedde/Joux et la Motte par le Nant Noir et les Prés des Bois, depuis "le Mont" à Servez et depuis Plaine-Joux. Un chalet de bois avait été construit vers les années 1880. Il servait de relais - café et auberge pour les paysans de Passy et Servez puis plus tard pour les premiers touristes montés en car. Il était tenu jusqu'après les années 1945 par la famille Borgeat de Servez puis, par la famille Bochatay de Vaudagne qui exploitait aussi le Châtelet

d'Ayères et l'alpage de Petton avec quelques vaches. Le dernier occupant fut Robert Maitre du Plateau d'Assy. En 1930, lorsque la station du bas du Plateau d'Assy se construisait, la Municipalité Théophile Vallet fit construire la route du lac qui part un peu plus haut que Sancellemoz, pour aboutir à travers les bois au Lac Vert. Cette route s'est effondrée au passage du Nant Bordon lors d'un gros orage, il y a vingt ans, en 1984, et elle est actuellement fermée à toute circulation. En 1972, la commune a rem¬placé le vieux chalet par le grand bâtiment de bois actuel, bar et restaurant construit en bordure de forêt, face au Mont-Blanc, dégageant une grande place-parking entre lui et le Lac Vert et tenu par les frères Bottollier-Curtet Roger
et Jean-Claude.

Site classé au début du XXe siècle, il reçoit de tout temps de nombreux visiteurs, mais contrairement à ce qui se dit*, Victor Hugo n'est pas passé en ce lieu. *Dans son voyage au Mont-Blanc, Hugo s'arrête auprès d'un "délicieux petit lac" situé au bord de la route entre Chedde et Servez dont le nom lui semble être "Lac Vert".
Il s'agissait du Lac de Chède aujourd'hui disparu

Friday, February 04, 2005

Géologie - Les éboulements

II nous a semblé important et logique de débuter l'histoire du plateau de Plaine-Joux par la relation des éboulements de 1471 et 1751 d'une partie de la chaîne des Fiz qui jouxte le domaine skiable. Comment expliquer en quelques mots ce phénomène géologique d'éboulement ? 20.000 ans avant Jésus Christ, le glacier de l'Arve comble toute la vallée et seuls quelques sommets des Fiz émergent de la masse glaciaire. Jusqu'à-14.000 ans, les glaciers entament un lent recul et cette disparition progres¬sive des glaces modifie la stabili¬té des versants de nature argi¬leuse ou schisteuse, provoquant une décompression importante de ces ensembles rocheux. D'autre part, les infiltrations des eaux pluviales provoquent, à l'intérieur même du massif, des cavités souterraines et un réseau qui font de nos jours le bonheur des spéléologues. Il s'ensuit de nombreux affaissements qui entraînent des éboulements des barres calcaires. Cette situation géologique est à l'origine de la fragilité de la chaîne des Fiz.

Thursday, February 03, 2005

Mot du maire

La saison 1964-1965 mar¬que la naissance de la station de Plaine-Joux. Tout a com¬mencé grâce à une poignée de passionnés, membres du ski-club de Passy, qui installè¬rent dès l'hiver 1963-1964, le fil neige du Père Faletti, puis le • premier téléski en location en 1965. Depuis Jors, les municipali¬tés successives n'ont cessé de faire évoluer cette station en mettant en place de nou¬velles remontées et en améliorant continuellement le domaine skiable.

Les années 80 marquent un tournant important dans cette évolution avec la restructuration du bâti existant et la| construction de nouveaux chalets dans le cadre d'un partenariat public-privé. Le développement des activités estivales permet à Plaine-Joux d'affirmer sa vo¬cation touristique, qui fait de ce site un lieu incontournable et incomparable au Pays du Mont-Blanc. Aussi, merci à toutes les personnes enthousiastes et passionnées qui ont participé à la construction de notre sta¬tion et qui ont permis à de nombreux enfants de Passy, et d'ailleurs, de découvrir les joies de la neige. ^
Yves Tissot

Wednesday, February 02, 2005

Introduction

Plaine-Joux, un lieu mythique pour les Passerands. Une histoire éton¬nante.
On y monte pour faire du ski, pour voler en parapente, pour faire de l'escalade, pour cueillir des fleurs ou des champignons, pour se promener au soleil ou tout simplement pour admirer la chaîne du Mont-Blanc. Il y a 40 ans, Plaine-Joux s'ouvrait à la pratique du ski. La Municipalité de Passy, avec l'ai¬de de l'Office de Tourisme, et des associations patrimoniales : C.H.e.P.P. (Culture Histoire et Patrimoine de Passy), Mémoire de Chedde, et CREHA (Centre

de Recherche et d'étude sur l'histoire d'Assy) a décidé de commémorer durant toute la sai¬son d'hiver 2004/2005 ces qua¬rante ans de ski. Nous avons entrepris, pour laisser une trace indélébile, d'édi¬ter un bulletin. Cependant, au fil des souve¬nirs et des recherches, il nous a semblé indispensable et intéres¬sant de raconter l'histoire de ce lieu : la géologie, l'alpage, la santé, le ski, la culture, les ani¬mations événementielles et même les projets. Nous espérons que les Passerands découvriront Plaine-Joux sous un jour nouveau, que ce soient les Passerands d'origi¬ne ou d'adoption, les enfants, les jeunes générations et les nou¬veaux arrivants. Merci à tous pour l'accueil que vous réserverez à notre travail.

Tuesday, February 01, 2005

Remerciements

Rétrospective et historique de PASSY PLAINE-JOUX
par Jean Soudan et Pierre Dupraz

dépôt légal février 2005. Documemt réalisé à la commande de la commune de Passy diffusé par l'Association Culture, Histoire et Patrimoine de Passy (CHePP) régie par la Loi de 1901 50, ronde des Vardaches 74190 PASSY Imprimé par l'Imprimerie Valdôtaine 5, rue du Père Laurent 11100AOSTE ISSN : 1289-0073 - Titre-clé : Vatusium